C’est à l’occasion de cette journée que j’ai rencontré Françoise Loux, directrice adjointe du Centre d’ethnologie française, le laboratoire de recherche du CNRS associé aux ATP. Depuis, cette équipe de recherche a élaboré un projet de conservation de la mémoire contemporaine du sida, qui a reçu le soutien financier des pouvoirs publics. Une campagne d’acquisition est donc ouverte cette année ; elle s’inscrit plus largement dans l’évolution du musée, qui déménagera dans quelques années à Marseille, où il s’installera dans le Fort Saint Jean et dans un nouveau bâtiment qui sera construit sur le Vieux Port. Ce nouvel établissement mettra l’accent sur l’Europe et la Méditerranée et sur les questions de société contemporaines. Le mode de présentation des objets collectés n’est pas arrêté : présentation permanente, expositions…
Lors d’une nouvelle rencontre aux ATP le 18 juin dernier, Françoise Loux m’a présenté plus précisément la campagne d’acquisition en cours, et son souhait de collecter des objets « documentés » (c’est à dire ayant un sens, ou une histoire) auprès des Sœurs, qu’elle connaît pour les avoir rencontrées aux Solidays. Sur le plan pratique, le Musée peut procéder de différentes manières :
- recevoir des dons
- procéder à des achats
- réaliser de copies d’objets
- prendre des objets en dépôt (mais c’est assez compliqué)
- emprunter des objets, pour une expo particulière.
Toutes sortes d’objets peuvent intéresser Françoise Loux et son collègue Stéphane Abriol, responsables de la campagne d’acquisition :
- documents graphiques (tracts, flyers, affiches…)
- objets vecteurs de l’image des Sœurs (T-shirts, cartes postales, badges, pin’s, etc.)
- témoignages des actions des Sœurs (photographies, films, vidéos, enregistrements sonores, etc.)
- objets personnels (habits, cornettes, bijoux, accessoires, etc.)
- et tout ce à quoi je n’ai pas pensé…
La copie de documents concerne les photos, vidéos, bandes sonores (personnelles – attention aux droits pour les enregistrements ou images réalisées par des professionnel-le-s) mais elle s’étend aussi aux objets : copies à l’identique de cornettes, de robes (l’original est rendu).
Pour ma part, je me suis engagé simplement à transmettre toutes ces infos aux Sœurs en France (ça, c’est un travail d’ArchiMère !) et à mettre Françoise en relation avec des photographes qui possèdent des collections d’images intéressantes. J’organiserai également, pour Françoise et Stéphane, une visite de mon Musée personnel des Sœurs à Toulouse (certaines d’entre vous le connaissent… il y a de quoi faire !).
Pour la suite, le fonctionnement reste ouvert : chaque Sœur peut contacter Françoise Loux personnellement, ou bien chaque Couvent. La campagne d’acquisitions va se poursuivre jusqu’en octobre 2002 : ça vous laisse du temps pour réfléchir à ce que vous souhaitez voir conservé dans ce musée.
Sœur Rita du Calvaire
ArchiMère Générale
Centre d’ethnologie française
Musée des Arts et traditions populaires
6, avenue du Mahatma Ghandi
75116 Paris
Tel : 01 44 17 60 83
Fax : 04 44 17 60 60
Mail : francoise.loux@culture.gouv.fr
Un numéro spécial de la revue Ethnologie française :
« Sida : deuil, mémoire, nouveaux rituels » (1998, n° 1, janvier-mars).
Demandez-le, je vous l’envoie !